Larisa fit d’importants travaux dans la nouvelle maison, acheta des meubles et de l’électroménager, et commença à réfléchir à ce qu’elle ferait du reste.
« Si j’étais toi, Lara, je ferais une croisière ! » rêva son amie. « Ou j’achèterais quelque chose de sympa pour plus tard, une boutique de fleurs ou un petit café. Comme ça, tu ne mourras pas de solitude. »
« Je travaille, quand est-ce que je monterais une affaire ? Et puis, je préfère la stabilité. » Gérer une entreprise demande des nerfs d’acier, et je n’en ai pas.
Je ne veux pas non plus de croisière ; c’est trop dangereux. Un mois sur un bateau… non, c’est une idée douteuse. Je vais probablement acheter une datcha !
Sveta écarquilla les yeux :
« Une datcha ? À quoi ça te sert ? Ce mot ne me donne que des frissons !»
Je me souviens d’aller à la datcha de ma belle-mère tous les week-ends pendant les dix premières années de notre mariage. C’était l’enfer !
Bronislava Stanislavovna m’épuisait, me réveillant à six heures et m’envoyant au potager.
Ce n’est qu’après sa mort que nous avons enfin vendu cette satanée datcha et commencé à vivre comme des gens normaux !
Tu as vraiment envie de jardiner, Lar ?
« J’adore les fleurs, » sourit Larisa, « et j’aime aussi cultiver des fruits et des légumes. C’est tellement meilleur que ce qu’on achète au magasin.» « C’est plus simple d’acheter, je crois », soupira Svetlana. « Tout ce travail pour une demi-caisse de tomates, un seau de concombres et un sac et demi de pommes de terre ! »
« Eh bien, tu le sais bien. C’est ton argent, ton choix ! »
Larisa finit par acheter une petite maison confortable en banlieue, sur un terrain de six acres. Il lui fallut près d’un an pour rénover la datcha : la maison avait besoin de travaux et le terrain était envahi par la végétation.
Les habitants du coin étaient ravis d’aider la citadine, moyennant une petite somme. Une fois la maison en état, Larisa se rendait à la datcha tous les week-ends.
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