Deux ans se sont écoulés depuis le décès de ma femme. Hier, mon fils m’a dit l’avoir aperçue à l’école. Aujourd’hui, je suis allé le chercher… et ce que j’ai vu a tout changé.

« Je ne sais pas. Mais qui qu’elle soit, elle sait où Ethan étudie. »

Rachel accepta de l’aider. En moins de 48 heures, elle retrouva l’immatriculation du véhicule : enregistrée sous une fausse identité, à une adresse de Fort Collins, à deux heures au nord. La photo d’identité était floue, mais les cheveux, la silhouette et les yeux de la femme lui étaient étrangement familiers.

Ce week-end-là, David se rendit à Fort Collins. L’adresse menait à une petite maison à deux étages près d’une voie ferrée désaffectée. Personne ne répondit à la porte, mais la boîte aux lettres portait les initiales « L.M.R. ». Il regarda par la fenêtre : une photo encadrée d’Ethan, prise le jour de son dernier anniversaire, assis à côté de Laura. La photo n’avait jamais été prise.

Ses mains tremblaient lorsqu’il appela Rachel. « Elle a des photos de mon fils. Elle nous observe. »

Ils ont remis les preuves à l’inspecteur Harris du département de police de Denver. Sceptique, Harris a néanmoins accepté d’ouvrir une enquête pour harcèlement et usurpation d’identité. Quelques jours plus tard, l’enquête s’est approfondie : le dossier médical de Laura révélait que son corps, gravement brûlé lors de l’accident, n’avait été identifié que grâce à ses données dentaires.

« Vous voulez dire qu’elle pourrait encore être en vie ?» murmura David.

Harris fronça les sourcils. « Peu probable, mais possible si quelqu’un a interverti des dossiers ou falsifié le processus d’identification. Nous allons revérifier l’autopsie.»

Entre-temps, David remarqua des choses étranges : des appels masqués, des dessins d’Ethan représentant une femme au bord d’un lac, toujours à les observer. Un soir, il trouva un mot glissé sous la porte :

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