« Pendant sept mois, ma jument a protégé mon ventre de femme enceinte comme un trésor, jusqu’au jour où elle est devenue folle et où son avertissement désespéré a révélé un miracle qu’aucun médecin n’avait vu. »

La vie à la ferme
Notre vie à la ferme avait toujours été simple, rythmée et honnête, rythmée par le lever et le coucher du soleil, les plantations et les récoltes, et le doux langage des animaux. Mon mari et moi avions bâti ce lieu à partir de rien : un patchwork de granges, de clôtures et d’arbres fruitiers, tissés ensemble par le travail et l’amour.

L’odeur de la terre labourée flottait dans l’air chaque matin. Les vaches meuglaient doucement à l’aube, les poules caquetaient près du poulailler et les cochons fouillaient joyeusement dans leurs enclos. Mais parmi tous nos animaux, une se démarquait : notre jument.

Elle ne faisait pas que partie intégrante de notre ferme. Elle en était le cœur. Sa robe brillait comme un marron poli au soleil, son regard profond et entendu. Elle avait une grâce qui donnait à chaque mouvement une impression de réflexion, comme si elle était consciente de sa propre beauté.

Elle travaillait dur quand il le fallait, mais ne perdait jamais sa douceur. Quand l’un de nous se sentait déprimé, elle s’approchait silencieusement, soufflant de l’air chaud contre nos mains comme pour nous rappeler que nous n’étions pas seuls. Au fil du temps, elle est devenue plus qu’un cheval. Elle est devenue un membre de la famille.

la suite page suivante